
/…/ Par le Collectif Polysémique
L’immatériel
L’espace des lieux est aussi un espace immatériel, c'est un espace nourrit par la vie et le regard des personnes qui l'habitent ainsi que par les traces du passé ou la perspective des possibles à venir. C'est dans cet immatériel aussi que l'artiste agit.
La création peut passer par des formes mais aussi des moments dont on se souvienne, une expérience qui transforme, la possibilité donnée d'une appropriation. Même visuelle, elle travaille avec les représentations mentales et culturelles.
Comme sur un jeu de plateau, le support physique de l’intervention dans l'espace public – marquage au sol, installation... – peut-être un support minimal qui ouvre vers un espace plus grand de culture et d’imaginaire.
(Ainsi le Cours des Rêves, jeu de l'oie géant créé sur l'écoquartier fluvial de L'Île-Saint-Denis, condense-t-il dans son tracé et ses règles du jeu la carte passée, présente et future de l'île)
L’espace des lieux est aussi un espace immatériel, c'est un espace nourrit par la vie et le regard des personnes qui l'habitent ainsi que par les traces du passé ou la perspective des possibles à venir. C'est dans cet immatériel aussi que l'artiste agit.
La création peut passer par des formes mais aussi des moments dont on se souvienne, une expérience qui transforme, la possibilité donnée d'une appropriation. Même visuelle, elle travaille avec les représentations mentales et culturelles.
Comme sur un jeu de plateau, le support physique de l’intervention dans l'espace public – marquage au sol, installation... – peut-être un support minimal qui ouvre vers un espace plus grand de culture et d’imaginaire.
(Ainsi le Cours des Rêves, jeu de l'oie géant créé sur l'écoquartier fluvial de L'Île-Saint-Denis, condense-t-il dans son tracé et ses règles du jeu la carte passée, présente et future de l'île)
L'émotion
Le jeu touche à l’émotion (plaisir, tension,…) et celle-ci crée une position d’expérimentation et de compréhension en rejouant des émotions de la vie réelle. Dans nos projets, nous nous intéressons à ce qui touche, à la surprise qui peut être provoquée par certains dispositifs, comme des illusions d'optiques – les anamorphoses proposées pour le festival culturel des Hlm de Seine-Saint-Denis RegardNeuf3 - qui vont permettre de relier le savant et le populaire en provoquant un étonnement accessible à tous, qui ouvre à l'inattendu et à un autre point de vue. La joie de la rencontre et du moment vécu est aussi une émotion en jeu dans le lien social.
Travailler avec cette notion de jeu, c’est peut-être aussi proposer des expériences qui peuvent être fondatrices de nouvelles façons de voir et de nouvelles pratiques, en ouvrant les possibles.
Le jeu touche à l’émotion (plaisir, tension,…) et celle-ci crée une position d’expérimentation et de compréhension en rejouant des émotions de la vie réelle. Dans nos projets, nous nous intéressons à ce qui touche, à la surprise qui peut être provoquée par certains dispositifs, comme des illusions d'optiques – les anamorphoses proposées pour le festival culturel des Hlm de Seine-Saint-Denis RegardNeuf3 - qui vont permettre de relier le savant et le populaire en provoquant un étonnement accessible à tous, qui ouvre à l'inattendu et à un autre point de vue. La joie de la rencontre et du moment vécu est aussi une émotion en jeu dans le lien social.
Travailler avec cette notion de jeu, c’est peut-être aussi proposer des expériences qui peuvent être fondatrices de nouvelles façons de voir et de nouvelles pratiques, en ouvrant les possibles.
Un jeu à (au moins) 2
Dans les moyens que nous mettons en ?uvre lors de nos projets, qui peuvent être des missions d’accompagnement culturel, des installations graphiques, temporaires ou pérennes, des protocoles (maquillage en commun, mise en scène de soi, dispositif incitant au geste...), le jeu se fait à plusieurs. Il permet le lien et constitue un mode d’interaction, une mise en contact où l’on accepte de se mettre dans une position inhabituelle. Cette (petite) mise en danger doit être réciproque et dépend la qualité de ce qui est offert en échange. Pour les auteurs de projets cela va avec la nécessité d’être là, d'expérimenter et d'accueillir la possibilité d'être surpris et nourri par les autres et de pouvoir en tenir compte dans l'écriture et l'avancée du projet.
Dans les moyens que nous mettons en ?uvre lors de nos projets, qui peuvent être des missions d’accompagnement culturel, des installations graphiques, temporaires ou pérennes, des protocoles (maquillage en commun, mise en scène de soi, dispositif incitant au geste...), le jeu se fait à plusieurs. Il permet le lien et constitue un mode d’interaction, une mise en contact où l’on accepte de se mettre dans une position inhabituelle. Cette (petite) mise en danger doit être réciproque et dépend la qualité de ce qui est offert en échange. Pour les auteurs de projets cela va avec la nécessité d’être là, d'expérimenter et d'accueillir la possibilité d'être surpris et nourri par les autres et de pouvoir en tenir compte dans l'écriture et l'avancée du projet.
Création partagée
Nos jeux jouent avec des invariants, des éléments qui vont laisser la place à l'action et la créativité de chacun. En jouant avec des procédés combinatoires (motifs graphiques qui se combinent pour créer de multiples possibles proposés par les participants) ou des jeux optiques renouvelés par la position du regard et les mises en scènes que créent les habitants, les outils sont pensés pour une création partagée. À plusieurs endroits, lors de la rencontre sur le terrain, de la conception ou d'une fabrication partagée, mais lors aussi de l'appréhension du dispositif, la personne qui joue agit, elle actionne... D'autres procédés sont à inventer, qui puissent faire pétiller nos vies et les rendre plus riches, tout en questionnant nos espaces et nos pratiques.
Nos jeux jouent avec des invariants, des éléments qui vont laisser la place à l'action et la créativité de chacun. En jouant avec des procédés combinatoires (motifs graphiques qui se combinent pour créer de multiples possibles proposés par les participants) ou des jeux optiques renouvelés par la position du regard et les mises en scènes que créent les habitants, les outils sont pensés pour une création partagée. À plusieurs endroits, lors de la rencontre sur le terrain, de la conception ou d'une fabrication partagée, mais lors aussi de l'appréhension du dispositif, la personne qui joue agit, elle actionne... D'autres procédés sont à inventer, qui puissent faire pétiller nos vies et les rendre plus riches, tout en questionnant nos espaces et nos pratiques.
Par le collectif Polysémique


© Collectif Polysémique

